top of page

Droit d’alerte CSE

  • Photo du rédacteur: CENTRE AGREE CSE
    CENTRE AGREE CSE
  • 13 juil.
  • 4 min de lecture
Droit d’alerte CSE

Droit d’alerte CSE pour danger grave et imminent : Guide pratique


Sommaire



1. Introduction


La sécurité et la santé des salariés sont au cœur des missions du Comité Social et Économique (CSE). Le droit d’alerte pour danger grave et imminent est un dispositif fondamental permettant aux représentants du personnel d’agir rapidement lorsqu’une situation menace l’intégrité physique ou la vie des travailleurs. Ce guide, conçu à partir des recommandations de Centre-agree-cse.fr, détaille chaque étape de la procédure et rappelle l’importance de la formation pour les élus du CSE.


2. Qu’est-ce qu’un danger grave et imminent ?


Un danger grave et imminent se caractérise par la probabilité élevée qu’un événement dommageable survienne à très court terme, mettant en péril la vie ou la santé d’un ou plusieurs salariés. Il peut s’agir d’une machine défectueuse, d’un produit dangereux mal stocké, d’une ambiance de travail toxique, ou de tout autre facteur susceptible de provoquer une atteinte sérieuse à l’intégrité physique.


- Gravité : menace sérieuse pour la santé ou la vie

- Imminence : risque susceptible de se concrétiser rapidement

- Origine : machines, procédés, environnement, organisation, etc.


3. Procédure d’alerte : étapes clés


La procédure d’alerte pour danger grave et imminent est encadrée par le Code du travail et doit être respectée à la lettre pour garantir la sécurité juridique et l’efficacité de l’action du CSE.


1. Signalement à l’employeur


- Le représentant du personnel constate ou reçoit le signalement d’un danger.

- Il avise immédiatement l’employeur, par oral ou par écrit.


2. Consignation sur le registre spécial


- L’alerte doit être consignée par écrit sur le registre des dangers graves et imminents.

- Ce registre doit mentionner :

- Les postes concernés

- La nature et la cause du danger

- Le nom des salariés exposés

- La date et la signature du déclarant


3. Enquête conjointe


- L’employeur doit procéder immédiatement à une enquête avec le représentant du personnel ayant déclenché l’alerte.

- Objectifs :

- Examiner les lieux

- Recueillir les informations auprès des salariés concernés

- Vérifier la réalité du danger


4. Prise de mesures


- Si le danger est avéré, l’employeur doit prendre toutes les mesures nécessaires pour y remédier sans délai.


5. Désaccord sur la réalité du danger


- En cas de désaccord, le CSE peut saisir l’inspection du travail et la CARSAT.

- Une réunion d’urgence est organisée avec tous les acteurs concernés.

- Si le désaccord persiste, l’inspection du travail peut imposer des mesures ou saisir le tribunal.


4. Rôle du représentant du personnel


Le représentant du personnel au CSE joue un rôle central dans la prévention des risques :


- Il doit être vigilant et à l’écoute des salariés.

- Il est le relais entre les salariés et l’employeur en cas de situation dangereuse.

- Il veille à la bonne tenue du registre des dangers graves et imminents.


5. Enquête conjointe et suites à donner


L’enquête conjointe est une étape cruciale :


- Elle doit être réalisée immédiatement après le signalement.

- Elle permet de vérifier la réalité du danger et de définir les mesures correctives.

- En cas d’accord, l’employeur agit sans délai.

- En cas de désaccord, l’inspection du travail devient l’arbitre et peut imposer des sanctions ou des mesures de protection.


6. Points de vigilance et droits des salariés


- Distinction danger/risque : Le danger imminent doit être différencié du risque inhérent à certaines activités.

- Temps de procédure : Le temps passé à la recherche de solutions est considéré comme du temps de travail effectif et ne doit pas être déduit du crédit d’heures de délégation.

- Protection du salarié : Aucun salarié ne peut être sanctionné pour avoir déclenché une procédure d’alerte de bonne foi.


7. Références légales


- Code du travail :

- Article L. 4131-2 (alerte du représentant du personnel au CSE)

- Articles L. 4132-2 à L. 4132-4 (avis d’alerte écrit, arbitrage de l’inspection du travail)

- Articles D. 4132-1 et D. 4132-2 (registre spécial)

- Article L. 2315-11 (temps de travail effectif)


8. Pourquoi se former avec centre-agree-cse.fr ?


La bonne gestion du droit d’alerte et la prévention des risques professionnels nécessitent une formation adaptée. Centre-agree-cse.fr propose des formations CSE sur-mesure, animées par des experts en droit social, santé et sécurité au travail. Ces formations permettent aux élus de :


- Maîtriser la procédure d’alerte et ses enjeux juridiques

- Savoir utiliser le registre des dangers graves et imminents

- Connaître leurs droits et obligations pour protéger efficacement les salariés

- Gérer les situations de crise et dialoguer avec l’employeur et les autorités


Des sessions sont disponibles partout en France, en présentiel ou à distance, avec un accompagnement personnalisé pour chaque structure.


9. Conclusion


Le droit d’alerte pour danger grave et imminent est une prérogative essentielle du CSE pour garantir la sécurité des salariés. Sa mise en œuvre rigoureuse, associée à une formation de qualité, permet d’assurer la prévention des risques et la conformité légale.


Pour aller plus loin et renforcer vos compétences, découvrez les formations spécialisées de Centre-agree-cse.fr, partenaire de confiance des élus CSE.


 
 
 

Commentaires


bottom of page