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Du droit à la déconnexion au devoir de prévenir l’hyper-connexion

  • Photo du rédacteur: CENTRE AGREE CSE
    CENTRE AGREE CSE
  • 10 sept.
  • 5 min de lecture

FEMME DANS LA NATURE

Du droit à la déconnexion au devoir de prévenir l’hyper-connexion (2025)


Sommaire




1. Contexte et évolution juridique


En 2025, la digitalisation omniprésente du travail, la hausse du télétravail et la généralisation des outils numériques rendent le droit à la déconnexion essentiel. Issu de la loi Travail 2016 (article L2242-17 du Code du travail), il vise à préserver les temps de repos et limiter l’empiétement de la vie professionnelle sur la sphère privée.


L’évolution rapide des pratiques professionnelles a entraîné un renforcement des obligations d’organisation du travail et une multiplication des litiges sur ce sujet.



2. Jurisprudence marquante : 2024-2025


Plusieurs arrêts récents illustrent la vigilance de la justice sur le sujet :


- Cour de cassation, 9 octobre 2024 : l’employeur ne peut sanctionner un salarié non joignable sur son téléphone personnel en dehors des horaires de travail.


Exemple : un chauffeur routier licencié pour ne pas avoir répondu à son employeur pendant ses repos a obtenu gain de cause en cassation.


- Cour d’appel de Versailles, décembre 2024 : rappel du devoir des employeurs de garantir la déconnexion, notamment en télétravail, par des mesures effectives et contrôlables.


- Accord collectif — exemple de 2025 : obligation de prévoir des plages horaires sur lesquelles aucune sollicitation (email, chat, appels) n’est permise, avec suivi par le CSE et clauses de révision régulières.


3. Risques : hyper-connexion, stress numérique et santé


L’exposition accrue au numérique génère :


- Augmentation de la charge mentale, interruptions continues, difficulté à faire des pauses;

- Troubles du sommeil, stress chronique, dissociation entre temps privé et pro, burnout;

- Risque d’addiction aux outils connectés, perte de productivité, dégradation du climat social.


Exemple concret :

Dans un grand groupe, le service QVT a mesuré une hausse de 40 % des signalements pour stress numérique lors des deux dernières années de généralisation du télétravail.


Une enquête interne menée en collaboration avec le CSE a permis d’identifier que le principal problème venait de l’absence de plages de déconnexion partagées et du traitement en temps réel des sollicitations.



4. Exemples concrets : entreprises, CSE et managers


Charte et Accord :


- Une PME de 150 salariés a mis en place une charte limitant l’envoi de mails entre 18h et 8h, sauf urgence validée par le manager : résultat, baisse de 33 % des sollicitations hors horaires.


- Des managers sont tenus de rappeler à leurs équipes les plages de repos et d’étaler les réponses non urgentes sur le lendemain.


- Un groupe industriel a supprimé 50% des notifications automatiques sur ses plateformes collaboratives : 60% des salariés se déclarent moins stressés, d’après un audit du CSE.


Le rôle des CSE


- Le CSE d’une entreprise de services numériques a négocié un dispositif de suivi : le temps de connexion est recensé de façon anonyme, et les salariés en risque de sur-exposition sont accompagnés par le service RH.


- Mise en place d’une médiation interne pour signalement des dérives ou infractions au droit à la déconnexion ; recours possible au CSE en cas de non-respect.


Formation et sensibilisation


- Ateliers « Digital Detox » organisés chaque trimestre : atelier pratique sur la gestion des emails, désactivation des notifications de messagerie, apprentissage du mode avion, partage de bonnes pratiques numériques.



5. Outils et bonnes pratiques de prévention


Outils :


- Planification différée des emails (fonction "envoi tardif" intégrée à la messagerie).

- Blocage automatique des emails en dehors des horaires de travail par paramétrage du serveur de messagerie.

- Promouvoir le cloud collaboratif pour limiter l’échange d’emails multiples et offrir une meilleure visibilité du travail en équipe.


Bonnes pratiques :


- Diffusion interne d’un guide des bons usages numériques, élaboré avec le CSE et validé par la direction;

- Organisation d’un concours interne chaque année pour récompenser les équipes les plus respectueuses du droit à la déconnexion;

- Signalement facilité (formulaire ou canal dédié) pour toute sollicitation abusive reçue en dehors des horaires.



6. Perspectives et recommandations


L’avenir du droit à la déconnexion passe par une approche proactive :

- Dialogue régulier avec le CSE et les représentants du personnel pour actualiser les chartes ;

- Intégration de la déconnexion comme critère d’évaluation du QVT lors des audits internes ;

- Valorisation du management bienveillant et formation systématique aux risques de l’hyper-connexion ;

- Le recours à la jurisprudence pour exiger réparation en cas de non-respect devient habituel.


La prévention de l’hyper-connexion nécessite une transformation durable des pratiques et doit être pensée comme une composante essentielle de la santé au travail et du dialogue social.



7. Intégrer le droit à la déconnexion grâce à la formation CSE du Centre-AGREE_CSE


Dans le contexte professionnel actuel, il est devenu indispensable de renforcer les compétences des membres du CSE sur les enjeux de prévention de l’hyper-connexion et du respect du droit à la déconnexion.


Le CENTRE-AGREE-CSE propose des formations CSE qui aident les élus à intégrer concrètement ces nouvelles obligations dans le quotidien de l’entreprise.


Pourquoi choisir une formation CSE CENTRE-AGREE-CSE ?


Les formations CSE du CENTRE-AGREE-CSE sont conçues pour aborder les problématiques modernes, comme la gestion des outils numériques, la prévention du stress numérique, l’organisation du télétravail et la mise en place de chartes et d’accords adaptés.


Grâce à une formation CSE personnalisée, les élus apprennent :


- À identifier les situations d’hyper-connexion et leurs risques pour la santé et la cohésion des équipes.

- À négocier une charte de déconnexion efficace, conforme à la jurisprudence récente.

- À mettre en œuvre des mesures pratiques : plages horaires protégées, encadrement des sollicitations numériques, sensibilisation et accompagnement des équipes.


Des exemples concrets en formation CSE


Lors des sessions de formation CSE animées par CENTRE-AGREE-CSE, les stagiaires travaillent sur des études de cas inspirées de situations réelles :

- Analyse d’un audit interne sur la charge mentale liée aux emails et visioconférences.

- Simulation de négociation d’un accord CSE sur la régulation des outils numériques.

- Atelier « Digital Detox » pour expérimenter des outils de prévention recommandés par l’INRS et l’ANACT.


Ces pratiques donnent aux élus tous les outils pour promouvoir un environnement de travail équilibré et conforme aux normes 2025.


Accompagnement et expertise


Le CENTRE-AGREE-CSE dispose d’une équipe de formateurs spécialisés en droit du travail et prévention des risques psychosociaux, capables d’adapter chaque formation CSE aux besoins spécifiques de l’entreprise.


Les programmes de formation CSE sont régulièrement mis à jour avec les dernières jurisprudences et recommandations institutionnelles, afin de garantir aux stagiaires une expertise opérationnelle immédiatement mobilisable dans leurs missions.



Invitez votre équipe à participer à une formation CSE CENTRE-AGREE-CSE pour passer à l’action et garantir la santé et la performance durable au sein de votre entreprise !






 
 
 

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